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Alerte santé du végétal Les premières chenilles de bombyx disparate à surveiller

Les chenilles de bombyx disparate percent des petits trous dans le limbe des jeunes feuilles. © Éric Chapin

Suite à un printemps particulièrement clément, les premières chenilles de ce ravageur ont déjà quitté leurs œufs.

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En juin de l’année dernière (2018) des chenilles de bombyx disparate avaient été observées dans plusieurs régions et départements de la France métropolitaine : Ile-de-France, Ardèche, Loire-Atlantique, Var, etc. Ces nombreux signalements peuvent être le signe d’un possible début de cycle de pullulation, au moins localement. Ce ravageur est à craindre car les chenilles sont très voraces dès le 3e stade larvaire. Lors des pullulations, elles peuvent défolier l’ensemble d’un massif forestier ou d’un jardin. Tous les végétaux (y compris les résineux) sont vulnérables, à l’exception peut-être du robinier, du noyer, du frêne et du houx. Les chenilles ont une préférence pour le chêne. Généralement, les défoliations totales ne provoquent pas le dépérissement des arbres, même si des attaques successives sont de nature à affaiblir les arbres et à favoriser les parasites de faiblesse tels que les insectes xylophages et les pourridiés racinaires.

Les dynamiques des populations sont très variées et imprévisibles à cause de l’action de prédateurs (insectes et oiseaux), de parasitoïdes, d’agents entomopathogènes, des conditions climatiques ou de divers facteurs favorables à la pullulation. La surveillance sanitaire et biologique permettra d’évaluer le risque pour le jardin, l’espace végétalisé ou le massif forestier touristique.

Les chenilles de bombyx disparate sont de petites chenilles poilues d’environ 3 mm. Elles mesureront entre 5 et 7 cm vers juin/juillet. © Éric Chapin

Avec le débourrement des végétaux, les jeunes chenilles ont quitté leur œuf et se sont dirigées vers la frondaison. Actuellement, on peut observer de petits trous dans le limbe des jeunes feuilles, trahissant l’activité d’un insecte défoliateur. Quelques observations suffiront pour constater de petites chenilles poilues (+/- 3 mm) à la face inférieure des feuilles. Ces toutes petites chenilles atteindront entre 5 et 7 cm à leur dernier stade larvaire (vers juin-juillet).

La lutte repose sur l’application à base de Bt sur les jeunes chenilles lorsque la situation le justifie.

Eric Chapin

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